Emmy Noether
Bonjour ! Bienvenu(e)s à Graine de Génie, notre page de soutien scolaire. Pour cet article, je ramène l’histoire de Emmy Noether, une mathématicienne très importante, spécialisée dans le domaine de l’algèbre abstract et l’algèbre commutative et non commutative. Cela vous semble chinois non ? Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous parler de l’algèbre abstract… Mais, quand même, il faut remarquer que le travail de Emmy Noether a marqué le parcours suivi par les mathématiques depuis son époque jusqu’à nos jours. Êtes-vous prêts pour la connaître ?
Emmy Noether est née à Erlangen (Allemagne) le 23 mars de 1882. Son père, Max Noether, était mathématicien et professeur de l’université d’Erlangen. C’est pour ça qu’on pourrait dire que l’ambiance familiale de Emmy Noether favorisait l’étude des mathématiques, même si elle, précisément dû à sa condition de femme, n’a pas reçu le soutien attendu dans une telle famille. En revanche, l’éducation qu’elle a reçue répondait aux canons féminins de l’époque. Ainsi, elle a reçu des leçons de piano et danse et, à l’âge de 18 ans, elle a reçu le titre de professeur de langues. Elle aurait eu une vie très facile si elle avait choisi de donner des cours de langues mais, en revanche, elle a décidé de recevoir des cours à l’université, étant l’une des deux seules femmes de l’université d’Erlangen. À cette époque-là, les femmes n’avaient pas le droit d’être inscrites à la fac, mais elle pouvait assister aux cours comme auditeur libre si les professeurs en acceptaient.
Emmy Noether est restée deux ans comme auditeur libre et, après, elle a réussi l’examen d’accès de l’université de Nuremberg, ce qui lui a permis d’être considérée comme étudiante officielle de doctorat. Finalement on lui a reconnu tous ses efforts ! Quelques années plus tard, en 1907, elle a défendu sa thèse doctorale sur la théorie des invariantes, en obtenant la qualification de suma cum laude. Ainsi, elle est devenue la troisième femme en Allemagne à obtenir le titre de docteur en mathématiques, après Sofia Kovalevska (1874) et Grace Chishoolm Young (1895).
La thèse doctorale d’Emmy Noether décrit la géométrie comme l’étude des propriétés des figures qui restent invariables sous l’action concrète d’un groupe de transformations. Ainsi, selon cette définition, classer les géométries équivalentes à classer des groupes des transformations. On peut le voir dans le tableau suivant :
Voilà ! J’espère que vous avez compris quelque chose… Vous n’avez pas d’excuse car il y en a certains types qu’on a étudiés au lycée. C’est le cas des mouvements comme la translation, la rotation, la symétrie… La géométrie des ressemblances et le parallélisme !
Mais revenons à la vie d’Emmy Noether. Sa théorie des invariants fut vraiment utile pour la théorie de la relativité du mathématicien allemand David Hilbert. Grâce à cela, il l’a invité à donner des cours avec lui à l’université de Gotinga. C’est là où Emmy Noether a passé 15 ans, et où elle mène la plupart de ses recherches en algèbre. Parmi tous ces travaux, on pourrait remarquer le théorème qui porte son nom. Le théorème de Noether affirme que, à chaque symétrie, le correspond un groupe de caractéristiques qui se conservent après la transformation. Cela possède un étroit rapport avec le tableau ci-dessus, et il a eu des applications très importantes dans la physique, spécialement sur les altérations de particules.
Cependant, en tant que femme, elle n’a pas obtenu un salaire fixé, même si elle était l’une des professeurs les plus appréciées de l’université. En plus, on pourrait dire qu’elle a transformé l’université de Gotinga dans la Mecque des mathématiques, puisqu’elle recevait des étudiant(e)s issu(e)s de différentes parties du monde qui allaient à Gotinga spécifiquement pour les leçons de Noether. Ces étudiant(e)s étaient souvent connu(e)s comme “les gars de Noether”.
Malheureusement, en 1933, Allemagne n’est plus un pays sécurisé pour Emmy Noether, en tant que femme, juive et sympathisante du parti social-démocrate. En plus, le gouvernement nazi avait décidé de chasser les juifs des universités. Ainsi, Emmy Noether émigre en Pennsylvanie, aux États-Unis. Là-bas, elle exerce comme professeur dans le Bryn Mawr Collège, où ils considéraient Emmy Noether comme une experte des mathématiques et, pour la première fois dans sa vie, elle a reçu un salaire et des conditions de vie accordés avec sa préparation et son travail.
Emmy Noether est restée en Pennsylvanie jusqu’à sa mort, le 15 avril de 1935, après une opération urgente de cœur. L’héritage laissé par Emmy Noether est énorme. Selon David Hilbert, elle a été la femme la plus importante de l’Histoire des Mathématiques.
J’espère que vous avez aimé l’histoire de la fascinante Emmy Noether, et qu’il vous reste toujours un peu de curiosité pour notre prochain article. On vous attend nombreux ! À bientôt !